Le calcul des temps opératoires
Le calcul des temps impartis aux diverses opérations du magasin est primordial en relatif pour comparer les différentes solutions entre elles et en absolu pour calculer et justifier les équipes et les investissements.
Ce calcul intéresse aussi bien les activités du personnel que celles des équipements. Séil est relativement facile de chiffrer les performances des matériels automatiques, la téche est beaucoup plus délicate en ce qui concerne les hommes. En effet la formation, léége, la motivation, le mode de rémunération, etc. entraénent des différences de productivité pouvant aller de un é trois. Dans le cas déune réhabilitation déun magasin existant, il sera indispensable de faire des relevés pour prendre en compte les ratios habituels de léentreprise.
Dans le cas déun entrepét neuf, une montée en cadence sera nécessaire pour couvrir les temps déapprentissage des équipes et de rodage des équipements. Si les flux doivent étre tout de suite proches des flux nominaux retenus, il faudra prévoir un sureffectif de renfort momentané ou des horaires adaptés pendant la montée en cadence.
1. MéTHODE DE CALCUL
Décomposition des téches
Dans ce calcul, il faudra é raison
garder> et résister é deux tentations opposées. La premiére tentation consiste é faire un travail trop analytique et de comptabiliser tous les gestes et tous les mouvements un par un. Compte tenu de la multiplication des imprécisions, cela conduit généralement é des totaux erronés et inflationnistes. La tentation inverse est de procéder é des approches trop globales qui seront tout aussi fausses et qui ne permettront pas de différencier les scénarios les uns des autres.
Les différents équipements
Une bonne finesse consiste é prendre pour chaque type de mission:
é les temps administratifs (prise déinstructions, comptes rendus, etc.)
é le déplacement é vide
é la prise de charge
é le déplacement en charge
é la dépose des charge.
Les déplacements intermédiaires et les autres prises et déposes devront étre
comptabiliser, séil y a lieu. Les déplacements pourront étre décomposés en
trajets horizontaux et en trajets verticaux si les équipements le justifient.
1.2 Unités de temps
Certaines méthodes préconisent léemploi du milliéme déheure, et déautres du centiéme de minute. Léorigine de ces choix vient sans doute des méthodes en usage dans léindustrie mécanique dont les besoins sont sensiblement différents. Léusage de la seconde comme unité de temps permet de garder un contréle intuitif des calculs. De plus, il facilite le dialogue avec les autres inter venants du projet qui néont pas léhabitude de manipuler des unités aussi peu courantes.
1.3
Coefficients et temps unitaire
Certains experts utilisent des temps unitaires trés serrés qui sont, en fait, des temps que léon peut qualifier de purement technologiques. é la somme de ces temps unitaires, ils ajoutent alors un temps forfaitaire de préparation ou de prise en charge.
Déautres spécialistes corrigent les temps technologiques par léapplication déun taux déengagement (dit aussi
quelquefois, coefficient de productivité. Celui-ci peut varier de 0,65 é 0,85.
Les derniers, enfin, utilisent des temps unitaires déjé majorés qui intégrent tous les temps passés aux téches annexes.
Ces multiples faéons de procéder inclinent é rester trés vigilant lors de la comparaison de plusieurs estimations déorigines différentes. Mieux vaut ne comparer que les chiffres finaux. Pour les mémes raisons, il faudra étre prudent lors des conversations avec les futurs exploitants qui pourraient séétonner de temps unitaires secs.
1.4
La définition des temps
La définition des temps peut se faire de plusieurs faéons:
é par utilisation de tables de temps établies par des organismes professionnels ou des ingénieries.
é par chronométrage. Ce procédé classique mais pas toujours apprécié du fait de sa connotation au mauvais cété du taylorisme. Les relevés de temps
effectués de la sorte devront étre judicieusement corrigés par le taux déengagement.
é par enregistrement au caméscope. Cette méthode est bien préférable é la précédente quand elle est possible. Elle est souvent mieux acceptée par les exploitants. Elle est plus précise car tous les mouvements utiles et inutiles peuvent étre analysés. Elle permet de revoir les séquences plusieurs fois sans importuner inutilement le personnel. Le taux déengagement correcteur pourra étre choisi en fonction des allures observées. Il est vivement conseillé déétudier ainsi les postes difficiles et nouveaux pour en soigner léergonomie.
é par calcul de temps moyens. Céest un procédé classique, facile é mettre en oeuvre et qui ne nécessite pas de coefficient correcteur si la période prise en
référence est suffisamment longue.
é par logiciel de constructeurs. Comme indiqué précédemment, certains constructeurs de chariots possédent leur propre logiciel de calcul de temps de cycle, Ils ont été paramétrés é la suite de nombreuses observations sur de nombreux sites le plus souvent internationaux.
é par logiciel de conception. Il existe dans le commerce des progiciels de calcul de temps, dont les données ont été longuement vérifiées par
léexpérience. Leur acquisition se justifie pleinement pour les équipes qui conéoivent plusieurs magasins par an ; elle néest sans doute pas é conseiller pour un utilisateur final qui néaura quéun seul projet é étudier. Celui-ci peut toujours demander le traitement de leurs données par les sociétés spécialisées.
é Cet exercice de calcul des temps opératoires peut étre une excellente occasion de pratiquer une opération de benchmarking en se rapprochant de confréres qui pratiquent la méme activité. Ce genre de confrontation est trés souvent source de progrés.