
Comment se conéois
des postes travail ?
Quels cheminements emménent
é tel ou tel résultat ?
Se peut-il qu'un jour
je doive participer d'une maniére ou d'une autre é l'aménagement d'un lieu
quelconque de mon entreprise ?
Afin de tenter de répondre
é ces questions, j'ai rassemblé un "Layout" qui vas nous aider
é avoir juste une idée de ce domaine qui nous concerne vu les dimensions de
certains de nos dépét. Document é
adapter é nos conditions et situations régionaux.
Pour
la Suisse, je réunis de Loi sur le travail et les ordonnances et
l'aménagement trés prochainement
Voir
les liens au bas de la page du sommaire
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aussi sante sécurité
travail dans le site inclus fichiers sur le bruit, audiométrie,
etc...
et incendie,
sécurité
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8. BRUIT,
INCENDIE, EXPLOSION
8.1. BRUIT
8.1.1. Généralités
Le bruit est la nuisance la plus répandue dans
l'industrie. Elle affecte la quasi-totalité des secteurs industriels.
On estime é deux millions le nombre de personnes exposées en France
dans le cadre de leur travail é des niveaux sonores dangereux. La
surdité professionnelle vient au deuxiéme rang des maladies
professionnelles annuellement reconnues.
Ses conséquences pour ceux qui en sont victimes ne
sont généralement pas appréciées avec la gravité nécessaire. Ainsi
le coét d'une surdité professionnelle pour une entreprise se chiffre
en moyenne aux environs de 600 KF, soit pour l'ensemble du pays
quelque 540 millions de francs (pour une année, pour les surdités
reconnues).
Le Code du travail cite deux niveaux d'exposition au
risque : exposition quotidienne de 85 dB(A) (ou pression acoustique
de créte de 135 dB) qui nécessite un contréle de l'exposition du
bruit pour les travailleurs et une réduction de la réverbération dés
la conception (voir chapitre 8.1.4) ; exposition quotidienne de 90 dB(A)
ou pression acoustique de créte de 140 dB avec obligation d'une prévention
technique collective.
Les investissements é effectuer pour lutter contre le
bruit dans des ateliers existants sont estimés é deux ou trois fois le
coét d'une bonne prévention intégrée. L'étude d'une nouvelle usine
ou d'un nouvel atelier doit donc étre l'occasion d'élaborer un plan
d'insonorisation qui permettra de trouver des remédes bon marché é d'éventuels
futurs problémes de bruit.
Pour aboutir, dans un atelier ou un local industriel,
é un niveau de bruit acceptable, il ne suffit pas, sauf cas
exceptionnel, de prévoir de diminuer le bruit d'une machine. Un plan
d'action et un cahier des charges doivent étre élaborés méthodiquement ;
ils prendront en compte la répartition des sources de bruit, la répartition
du personnel, l'influence du local et d'éventuelles cloisons de séparation,
tous paramétres dont dépend le niveau de bruit. L'acoustique prévisionnelle
permet de choisir les moyens d'action les mieux adaptés. Ce point sera
traité dans une premiére partie. Nous examinerons ensuite les différentes
méthodes d'insonorisation, leur prise en compte dans la conception de
nouveaux bétiments et lors de l'achat d'une nouvelle machine.
remonter
8.1.2. L'acoustique prévisionnelle intérieure
La complexité des situations réelles rencontrées
(rayonnement sonore des machines, conditions géométriques et
acoustiques é la limite sur les parois du local et les objets qu'il
contient) a été surmontée par la mise en oeuvre de techniques de
simulation de la propagation sonore fondées sur l'acoustique géométrique
(voir figure 8.1).
L'INRS diffuse la méthodologie prévisionnelle et les
outils de calcul associés aux acousticiens de terrain (ingénierie
acoustique) et é de grands laboratoires d'acoustique franéais et étrangers.
Les CRAM disposent de centres de mesures physiques qui utilisent cette méthode.
Figure 8.1. Prévision
du bruit é l'intérieur d'un local.

8.1.3. Les différents moyens
d'insonorisation
Ces moyens sont nombreux et doivent étre
adaptés é chaque cas. La figure 8.2 donne l'éventail des solutions
applicables é un probléme de bruit.
Figure 8.2.
Différentes solutions d'insonorisation.

Réduction du bruit é la source
Ce mode d'action é le plus efficace é
est é retenir en priorité chaque fois que possible. On peut selon les
cas y parvenir :
en introduisant les niveaux de bruit acceptables
comme critéres dans les cahiers des charges,
en choisissant, chaque fois que cela est possible,
des machines silencieuses d'origine,
en veillant é l'équilibrage des parties
tournantes,
en munissant certaines machines de dispositifs
appropriés (silencieux pour échappement d'air comprimé, butées
en caoutchouc pour éviter certains claquements, téles rigides,
outils spéciaux).
Encoffrements de la source
Lorsque les impératifs d'accés et de
fonctionnement de la machine le permettent (c'est le cas des machines
automatiques), l'encoffrement intégral de la machine constitue une trés
bonne solution é condition que certaines régles soient observées :
parois de masse surfacique suffisantes et bien amorties, précautions
pour éviter les points phoniques, découplage antivibratoire de l'encoffrement
par rapport é la machine...
Notons qu'un bon encoffrement du commerce
apporte un affaiblissement de l'ordre de 20 décibels (dB(A)).
Dispositifs
Cette solution sera toujours du domaine
du spécialiste car son calcul est complexe. Notons que cette solution
n'est é envisager qu'en complément des autres solutions déjé mises
en place.
Traitement acoustique du bétiment
Cette solution consiste en un revétement
du plafond et éventuellement des murs é l'aide de matériaux
absorbants (essentiellement matériaux fibreux ou poreux). Ceci permet
de diminuer la réverbération d'un local et par lé méme de limiter la
propagation du bruit d'un poste de travail vers un autre.
La décroissance des niveaux sonores par
doublement de distance é la source caractérise la performance
acoustique du traitement d'un local :
les minima de décroissance sont fixés (pour les
locaux en situation de mise en service) é des valeurs d'au moins 3
é 4 dB(A) selon la superficie du local (arrété du 30-8-90) ;
et le maximum réalisable par traitement poussé
(sur plafond et murs) permet en cas de besoin d'atteindre la
performance de 6 dB(A) par doublement de distance.
Dans les industries agro-alimentaires, la
nécessité du nettoyage poussé des parois demande l'utilisation de matériaux
spéciaux.
Ecrans acoustiques
Cette solution doit toujours étre le
complément de la solution précédente. Il faut éviter d'installer un
écran acoustique dans un local réverbérant. En effet, le bruit se
propageant par voie directe serait effectivement arrété mais le bruit
se propageant aprés une ou plusieurs réflexions serait presque intégralement
transmis.
Isolation du personnel
Lorsque l'isolation acoustique des
machines par encoffrement intégral ne peut étre envisagée,
l'isolation du personnel en cabine ou en box insonorisé peut étre
conseillée. Outre ses qualités acoustiques, une telle cabine devra
comporter une bonne ventilation ou climatisation, un bon éclairage et
une bonne visibilité vers l'extérieur, le non respect de l'une ou
l'autre de ces recommandations se traduirait par l'ouverture des portes
de la cabine et replacerait le personnel en ambiance sonore élevée.
Eloignement et disposition des
machines
La séparation des machines bruyantes et
des postes de travail silencieux est é rechercher dans la mesure oé
l'organisation du travail, la circulation des hommes et des produits le
permettent.
Réduction du temps d'exposition
Il faut rappeler que l'on tolérera 3 décibels
de plus chaque fois que l'on divisera le temps d'exposition par deux.
Cela peut conduire é un aménagement du temps de travail du personnel
exposé. Par exemple, rotation du personnel toutes les heures é un
poste de travail oé le niveau sonore équivalent serait de 93 dB(A)
continus équivalents.
Protection individuelle
Chaque fois que les niveaux continus équivalents
relevés dans les ateliers seront supérieurs é 85 dB(A), des
protecteurs individuels seront mis é la disposition du personnel, en
attendant que des mesures de protection collective soient mises en
place.
8.1.4. Conception d'un nouveau bétiment et
insonorisation
Au début du projet, il importe de faire
le recensement complet des sources de bruit qui se trouvent é l'intérieur
et é l'extérieur des lieux de travail. Lorsque le niveau de bruit
auquel les travailleurs seront exposés risque d'étre supérieur é 85
dB(A), les locaux devront étre conéus de faéon é réduire la réverbération
du bruit sur les parois si celle-ci doit occasionner une augmentation
notable du niveau d'exposition des travailleurs, et é limiter la
propagation du bruit vers les autres locaux occupés par des
travailleurs (Code du travail R. 235-2-11). La conception du bétiment dépendra
de la nature des sources de bruit, des bruits prévisibles transmis par
l'air et par les structures (sols, parois, etc.). Les points
suivants sont é traiter particuliérement : l'implantation des
locaux et postes de travail, le choix des matériaux, la structure des bétiments,
les équipements techniques (voir figure 8.3).
L'implantation des locaux et postes de
travail
La séparation des postes de travail
bruyants et des postes de travail silencieux est é rechercher dans la
mesure oé l'organisation du travail, la circulation des hommes et des
produits le permettent. Les zones de stockage pourront par exemple étre
disposées de telle sorte qu'elles créent des espaces tampons entre
zones de travail, limitant ainsi l'addition des bruits et facilitant la
mise en place d'écrans. Des locaux spécifiques seront prévus pour les
compresseurs, broyeurs ou autres machines et installations bruyantes.
Le choix des matériaux
A la conception, il est recommandé de
choisir des matériaux qui répondent é plusieurs fonctions :
dans le domaine acoustique (indice
d'affaiblissement et coefficient d'absorption),
dans le domaine thermique (résistance thermique et
perméabilité),
dans le domaine de l'éclairage (coefficient de réflexion
et couleurs).
Le surcoét est toujours faible et trés
souvent nul, ce qui n'est pas le cas lorsqu'on traite les problémes
successivement.
Il faut noter qu'un matériau performant
en acoustique est souvent bon isolant thermique. Par contre, l'inverse
n'est pas vrai : ainsi les polystyrénes expansés et les mousses
rigides é pores fermés dégradent souvent les performances acoustiques
de la paroi qu'elles recouvrent.
Dans tous les cas, il est recommandé de
retenir des matériaux caractérisés par des coefficients d'absorption
sonore aussi élevés que possible, au moins dans les gammes des fréquences
des bruits prévisibles engendrant l'exposition la plus forte. (Les fréquences
de plus grande fragilité de l'ouée étant situées vers 4 000
hertz.)
Les revétements épais et poreux
absorbent les sons de haute et de basse fréquences. Exemples :
feutre, caoutchouc mousse, mousses de plastiques, fibres textiles, métaux
frittés et céramiques. L'absorption des basses fréquences est améliorée
par un coussin d'air derriére la matiére absorbante.
La structure du bétiment
Sols, fondations, éléments porteurs :
La conception des sols doit permettre une
bonne isolation antivibratoire et éviter la transmission des vibrations
notamment en montant les équipements bruyants sur des structures
massives désolidarisées de la structure méme des bétiments.
Dans le cas courant d'une structure
porteuse de pont(s) roulant(s) et contigué é une construction abritant
une activité calme, on veillera en outre é désolidariser, autant que
possible depuis les fondations jusqu'au point le plus haut, cette
structure porteuse de la construction.
Les équipements techniques
Leur traitement est souvent facile et peu
coéteux é la conception : les sources intenses telles que
moteurs, pompes, compresseurs, centrales de traitement de l'air, etc.
peuvent étre installées dans des locaux indépendants, les tuyauteries
et les gaines peuvent étre traitées pour éviter les propagations vers
les locaux desservis.
La propagation des vibrations génératrices
de bruits est é limiter autant que possible au droit des points
particuliers tels que raccords de dilatation, supports de fixation et
traversées de parois.
Figure 8.3. Réaménagement
d'un atelier bruyant.
|

8.1.5. Conception ou achat d'une
nouvelle machine
C'est l'occasion de rechercher les équipements présentant
les conditions de fonctionnement les plus silencieuses.
On tiendra compte des conditions réelles
d'exploitation et des équipements périphériques : l'adjonction
d'un ventilateur, les chocs sur une goulotte d'entrée ou un tapis d'évacuation
peuvent faire plus de bruit que la machine elle-méme.
A noter que l'étiquetage informatif du bruit des
machines est obligatoire.
8.1.6. Bibliographie
Code du travail, art. R. 232-8 é R. 232-8-7 (décret
du 21 avril 1988, JO du 22 avril 1988). Circulaire
d'application du 6 mai 1988.
Code du travail, art. R. 235-2-11 (décret du 20 septembre
1988 : isolation acoustique séparative et parois intérieures
n'amplifiant pas les bruits par réverbération).
Arrété du 30 aoét 1990 : correction
acoustique des bétiments de travail (voir Aide-mémoire juridique né 16
"Le bruit en milieu de travail". Paris, INRS, 1996).
Matériaux absorbants pour parois :
performance des matériaux les plus courants. Paris, INRS, NST né 56,
1984.
Exemples d'applications pratiques de réduction du
bruit. Paris, INRS, NST né 72, 1989.
Recueil des normes acoustiques (3 tomes).
Paris, AFNOR.
Réduire le bruit en entreprise. ED 808. Paris,
INRS, 1997.
L'insonorisation dans l'industrie textile. Fiche
pratique de sécurité ED 60. Paris, INRS, 1996. |
8.2. INCENDIE,
EXPLOSION
Les établissements industriels présentent pour la plupart
des risques d'incendie multiples et parfois des risques d'explosion, tant par la
nature des constructions, des matiéres emmagasinées et stockées, que par les
opérations spéciales de fabrication.
La prévention en matiére d'incendie et d'explosion comporte
deux modes d'actions :
d'une part la mise en place de toutes les mesures propres
é empécher qu'un feu ou une explosion ne se déclare ou, s'ils se déclarent,
empécher sa propagation : diminution des risques,
d'autre part, la mise en place de tous les moyens, en matériel
et en personnel susceptibles de juguler rapidement un début de sinistre :
limitation des dégéts.
8.2.1. Diminution des risques
De maniére préalable, il convient d'apprécier les risques
d'incendie et d'explosion notamment par recensement des produits et des
substances utilisés, connaissance des produits et procédés é haut risque
(nomenclature des matiéres inflammables : classement en extrémement
inflammable, facilement inflammable ou inflammable). Cette analyse peut conduire
é rechercher des produits et substances de remplacement, é modifier des procédés.
Dés le choix du site, on peut limiter les possibilités de
transmission du feu (de l'entreprise vers l'extérieur et de l'extérieur vers
l'entreprise) et les conséquences d'une éventuelle explosion sur
l'environnement.
Les autres modes d'action consistent essentiellement é
diviser le risque en intervenant sur l'implantation des bétiments et les aménagements
intérieurs et é choisir des matériaux permettant de limiter les possibilités
d'extension des incendies.
remonter
8.2.1.1. Division du risque
Dans l'implantation des bétiments, il faut prévoir des
intervalles suffisants entre bétiments de faéon é éviter la propagation d'un
sinistre et faciliter les évolutions des engins des sapeurs-pompiers.
Dans les aménagements intérieurs, on interviendra sur les
points suivants :
Chauffage : proscrire tout matériel présentant des
points chauds (infrarouge, résistance électrique, ...) ou une flamme
dans les locaux présentant un risque d'explosion.
Electricité : limiter au maximum la présence
d'installations électriques. Pour les zones é risques d'explosion, mettre
en place un matériel électrique utilisable en atmosphére explosive.
Electricité statique : mettre en place des solutions
adaptées é l'activité concernée (exemples : humidification de
l'atmosphére, réduction des frottements, interconnexion des masses,
dispositifs permettant l'écoulement des charges).
Ventilation : concevoir tout dispositif de ventilation
mécanique pour éviter une propagation horizontale du feu. En cas de risque
d'explosion, compartimentage au niveau des gaines (dispositifs d'isolement)
et choix de matériaux non susceptibles de générer une étincelle par
choc, notamment pour les ventilateurs.
Poussiéres : empécher la formation de nuages et de dépéts
de poussiéres susceptibles d'étre dispersés par le choix de structures
insensibles aux vibrations, parois lisses, et en supprimant les surfaces de
recueil horizontales ou é faibles pentes. Sinon rendre ces surfaces
accessibles pour le nettoyage périodique.
Il y a intérét é compartimenter également l'intérieur des
bétiments et, si besoin est, é appliquer les prescriptions du Code du travail
et les prescriptions techniques contenues dans les recueils de l'APSAD, régle
R. 15 (voir Bibliographie).
remonter
Murs séparatifs coupe-feu : é prévoir dés la
conception de la construction en raison des travaux de gros éuvre nécessaires.
Murs séparatifs ordinaires.
Compartiment é l'épreuve du feu : pour des produits
particuliérement inflammables. Les locaux situés au rez-de-chaussée ne
doivent pas comporter de niveaux supérieurs et avoir au moins une paroi
directement accessible de l'extérieur du bétiment.
Ces différents aménagements seront dotés de dispositifs
d'obturation auto coupe-feu (régle R. 16).
La construction sera dotée en toiture de dispositifs de désenfumage
(exutoires de chaleur et de fumées) (régle R. 17).
On limitera les effets d'une explosion par construction de
certains locaux (salle de contréle par exemple) ou de certains passages résistants
aux effets d'un incendie ou des explosions, en séparant les zones é risques
par des murs ou écrans résistants au souffle et aux éclats et par la mise en
place de parois fragilisées et/ou évents de décharge (ne donnant pas sur des
zones d'activité ou de passage du personnel).
Locaux spéciaux : construire des locaux spéciaux
pour les produits particuliérement inflammables (dépéts liquides et
gazeux, approvisionnement en gaz combustible...). Ces locaux situés au
rez-de-chaussée ne comportent pas de niveaux supérieurs. Ils sont équipés
de moyens spécifiques de lutte contre l'incendie.
8.2.1.2. Choix des matériaux
Le choix des matériaux doit permettre de limiter les
possibilités d'extension d'un début d'incendie dans un bétiment.
Le choix porte sur les caractéristiques au feu des matériaux
(réaction au feu : degré M0 incombustible, M1, m2, m3,
M4) et des éléments de construction (résistance au feu : stable au feu, pare flamme, coupe-feu).
remonter
8.2.2. Limitation des dégéts
8.2.2.1. Dimensions des bétiments et accés
Les dimensions des bétiments doivent tenir compte des
possibilités d'intervention des sapeurs-pompiers.
Pour permettre une évacuation sére et rapide du personnel,
les bétiments comporteront un nombre et un emplacement des issues de secours
appropriés aux risques, des passages et des escaliers de largeur suffisante,
des moyens d'évacuation complémentaires (échelles, marches, descendeurs) et
des installations d'éclairage de sécurité (autonomie > 1 h) conformes
é la réglementation en vigueur.
Les maétres d'ouvrage doivent tenir compte de ces données
lors de la construction des lieux de travail ou lors de leurs modifications,
extensions ou transformations. Le Code du travail définit le nombre et la
largeur minimale des dégagements (portes, couloirs, circulation, escaliers,
rampes) permettant une évacuation rapide de tous les occupants en fonction de
l'effectif de l'établissement (voir tableau 8.1).
Tableau 8.1 Nombre et
largeur des dégagements
|
Effectif
|
Nombre de dégagements réglementaire
|
Largeurs des dégagements
|
Moins de 20
|
1
|
0,90 m
|
20 é 50
|
1 + 1 dégagement accessoire (a)
|
0,90 + (a)
|
ou 1 (b)
|
1,40 m
|
51 é 100
|
2
|
0,90 m et 0,90 m
|
ou 1 + 1 dégagement accessoire (a)
|
1,40 + (a)
|
101 é 200
|
2
|
0,90 m et 1,40 m
|
201 é 300
|
2
|
0,90 m et 1,80 m ou 1,40 m et 1,40 m
|
301 é 400
|
2
|
0,90 m et 2,40 m ou 1,40 m et 1,80 m
|
401 é 500
|
2
|
0,90 m et 3,00 m ou 1,40 m et 2,40 m ou 1,80 m et 1,80 m
|
(a) Un dégagement accessoire peut étre un balcon filant, une
terrasse, une échelle fixe, ou circuit de circulation rapide d'une largeur
minimale de 0.60 m.
(b) Cette solution est acceptée si le parcours pour gagner l'extérieur est inférieur
é 25 m et si les locaux ne sont pas en sous-sol.
Concernant les locaux situés en sous-sol lorsque l'effectif est supérieur é
100 personnes la largeur des escaliers doit étre déterminée en prenant pour
base l'effectif ainsi calculé :
l'effectif des personnes est arrondi é la centaine supérieure,
il est majoré de 10% pour métre ou fraction de métre
au-delé de 2 métres de profondeur.
remonter
8.2.2.2. Désenfumage et moyens de détection
rapide
Le désenfumage est é prévoir dés la conception des
ouvrages, en fonction de la surface des locaux et dans les ascenseurs et
escaliers en cloisonnés.
La détection automatique est obligatoire dans les établissements
contenant des produits dangereux. Le type de détecteur est déterminé en
fonction des produits, objets ou matériels entreposés (voir normes en
vigueur). Les alarmes incendie sont é choisir en fonction de l'effectif concerné
(types d'alarmes 1, 2, 3 ou 4). Les alarmes sont centralisées pour
l'exploitation immédiate des informations lorsque l'ampleur des risques le
justifie.
Elle est aussi rendue obligatoire pour certains types d'établissements
recevant du public.
8.2.2.3. Extinction incendie
Les moyens de lutte conformes aux régles de l'APSAD
comportent :
des extincteurs répartis é l'intérieur des locaux et é
proximité des dégagements, bien visibles et toujours facilement
accessibles ;
des robinets d'incendie armés, répartis dans le local en
fonction de ses dimensions et situés é proximité des issues ; ils
sont disposés de telle sorte qu'un foyer puisse étre attaqué simultanément
par deux lances en directions opposées. Ils sont protégés du gel ;
une installation d'extinction automatique é eau pulvérisée
lorsque les conditions d'entreposage présentent des risques particuliers liés
é la nature des produits entreposés, au mode de stockage, etc. Si la
hauteur d'entreposage dépasse 8 m, l'installation d'extinction
automatique comporte des réseaux intermédiaires.
D'autres agents extincteurs peuvent étre utilisés en
extinction automatique (halon, CO2) en fonction des matériaux é éteindre
et du risque pour le personnel.
remonter
8.2.2.4. Organisation de la prévention incendie
Elle doit étre prévue notamment par la consigne incendie, le
plan d'évacuation et la formation d'équipes d'intervention.
L'emplacement des moyens de premier secours, extincteurs et
robinets d'incendie armés (RIA), doit étre judicieusement choisi et leur type
adapté au genre de feu qu'il sont appelés é combattre compte tenu de cet
emplacement. Les RIA sont branchés en permanence sur un réseau de distribution
d'eau sous pression. Un réseau de bornes incendie hors gel est nécessaire pour
les établissements mettant en oeuvre des produits inflammables solides,
liquides ou gazeux. A noter que, pour certains établissements dits é risques
majeurs, l'organisation de la lutte contre l'incendie prévoit un plan
d'organisation interne (POI) pris en application de la directive dite "de
Seveso".
8.2.3. Bibliographie
Loi du 19 juillet 1976, modifiée, protection de
l'environnement (installations classées). Brochure né 1001-I, 1001-II
et 1001-III des Journaux officiels.
Nombreux textes, notamment dans le Code du travail :
art. R. 235-4 é R. 235-4-17.
Arrété du 5 aoét 1992 : prévention des
incendies et désenfumage.
Arrété du 25 juin 1980 : établissement
recevant du public.
Arrété du 5 aoét 1992 modifié.
Les mélanges explosifs. ED 335. Paris, INRS, 1994.
Les extincteurs mobiles. ED 802. Paris, INRS, 1996.
Incendie et lieux de travail. ED 789. Paris, INRS, 1995.
Recueils de
l'APSAD (Assemblée pléniére des sociétés
d'assurances et dommages), 11, rue Pillet-Will, 75009 Paris.
R. 15 : Ouvrages séparatifs coupe-feu
R. 16 : Portes coupe-feu
R. 17 : Régles relatives é la conception et é
l'installation d'exutoires de fumées et de chaleur.
9. MACHINES
ET POSTES DE TRAVAIL
9.1. CAHIERS DES CHARGES DES MACHINES
ET EQUIPEMENTS DE PRODUCTION
Deux aspects différents sont traités dans ce chapitre :
la conception des locaux en tenant compte des exigences des
machines,
l'intégration dans les cahiers des charges des machines
des données hygiéne, sécurité et conditions de travail.
remonter
9.1.1. Conception des locaux et exigences des machines
La conception des locaux industriels est trés fréquemment
influencée par les caractéristiques et les exigences des machines et équipements
de production. Il s'agit surtout du génie civil et de la structure des bétiments.
Génie civil
Les points suivants sont é examiner :
réservations et caniveaux prévus pour le passage des cébles
électriques et autres conduites de fluides,
fondations éventuelles de machines qui peuvent comporter
des socles antivibratoires et doivent satisfaire é des exigences
dimensionnelles et de nivellement particuliéres,
fosses servant é l'accumulation de certains déchets ou de
capacités de réserves de liquides,
bacs de rétention de liquides dangereux souvent imposés
sous les réservoirs ou les citernes fixes ou mobiles,
galeries en sous-sol : elles sont souvent utilisées
pour y installer les conduites de fluides ou d'énergie, mais elles peuvent
également, suivant leur importance, étre utilisées pour l'installation de
dispositifs de manutention continue (bande transporteuse, vis de
manutention...) ; certaines galeries de dimensions importantes sont méme
utilisées pour la circulation des véhicules.
Structure des bétiments
Les bétiments seront conéus en fonction des caractéristiques
des machines (dimensions, bruit, accessibilité).
Dimensions du bétiment et des portes d'accés
Les dimensions (hauteur, longueur, largeur) doivent permettre
le montage aisé et sans risques des machines et de leurs accessoires. Un espace
suffisant sera également nécessaire lors des opérations de démontage, total
ou partiel imposé par une panne ou une remise en état.
Il en est de méme pour les portes d'accés au bétiment qui
doivent permettre le passage des machines et équipements. Il est parfois
commode d'amener sur le lieu d'implantation, ou le plus prés possible de
celui-ci, l'équipement sur le véhicule qui l'a transporté, ce qui suppose
qu'on aura prévu l'accés de ce véhicule dans le bétiment concerné.
Parois et locaux spéciaux
Les parois des bétiments (plafond, sols et parois) devront étre
conéues et/ou traitées de maniére é atténuer la transmission des bruits émis
par les machines et équipements (voir chapitre 8.1).
Les machines ou équipements bruyants (compresseurs,
ventilateurs...) ou dangereux (local de recharge des accumulateurs de traction ;
stockage de produits inflammables ou toxiques ou radioactifs) devront étre placés
dans des locaux spéciaux, prévus dés la phase d'implantation générale.
Accessibilité des équipements
Lors de l'étude d'implantation détaillée, on veillera é ce
que tous les équipements et machines soient aisément accessibles afin de
faciliter leur montage et démontage, leur alimentation en énergie,
accessoires, outils et piéces é élaborer, les opérations de nettoyage,
maintenance et dépannage. On veillera notamment aux distances entre ces
machines et équipements et les obstacles fixes du bétiment tels que murs,
poteaux, poutres...
remonter
9.1.2. Intégration dans les cahiers des charges des équipements
des données hygiéne, sécurité et conditions de travail
Il faut rappeler que les textes réglementaires obligent les
constructeurs de toutes les machines et de tous les appareils concernés par la
réglementation é intégrer la sécurité dans la conception du matériel.
Le fabricant, ou l'importateur, ou le responsable de la mise
sur le marché d'une machine ou d'un équipement de travail doit remettre au
preneur une déclaration CE de conformité. Dans cette déclaration il atteste
que son matériel est conforme aux régles techniques et qu'il satisfait aux régles
de procédure qui lui sont applicables.
Cependant, ces dispositions :
ne dégagent pas la responsabilité du chef d'établissement,
fixent plus souvent des obligations de résultats que des
obligations de moyens.
C'est pourquoi, l'entreprise qui achéte ces équipements doit
accorder une attention particuliére au choix d'une machine parmi plusieurs modéles
fonctionnellement équivalents, é la rédaction d'un cahier des charges pour
les machines spéciales et installations complexes.
Le tableau 9.1 récapitule les différents aspects é prendre
en compte par le constructeur. Ce tableau peut servir de guide pour l'élaboration
du cahier des charges et des discussions entre fournisseur et utilisateur.
Depuis le 1er janvier 1990, les constructeurs
de machines neuves soumises au Code du travail sont (CT art. R. 233-104-1) :
incités é concevoir des machines telles que le
"risque bruit" soit réduit au niveau le plus bas raisonnablement
possible, compte tenu de l'état des techniques ;
et, dans tous les cas, tenus de fournir une information
quantitative sur le bruit émis.
Ces informations quantitatives permettent aux acquéreurs de
guider utilement leurs choix et aux acousticiens de calculer é avant méme
d'installer une nouvelle machine é l'impact sur la conception ou l'aménagement
du local de destination existant ou en phase de conception.
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Tableau 9.1 Liste des points
é prendre en compte pour l'élaboration du cahier des charges
(tiré de "Guide d'achat d'une machine ou d'un équipement de travail"
ED 44. INRS)
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SUJETS
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EXEMPLES DE CHOIX A FAIRE
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Le processus
Description des différentes phases de travail pour élaborer un
produit
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Usinages, traitement, .... manutentions, ...réglages, ...nécessaires
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L'équipement
- Définition des modes d'exploitation et des modes de marche
- Conception de la cinématique des mouvements
- Choix de la technologie
- Conception de la structure mécanique
- Conception de l'automatisme
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Chargement automatique, déchargement manuel
Harmonisation des modes de marche avec ceux des autres équipements :
- mode automatique
- modes de marche aprés défaillance ("production forcée ou dégradée")
- autres modes (réglage, mise au point, maintenance)
Ordre et coordination des mouvements nécessaires
(par exemple : machine d'assemblage)
Vitesses, forces, caractéristiques du mouvement é obtenir...
Homogénéité des énergies avec les sources
disponibles et les équipements associés
Choix é faire en fonction de la place disponible
Harmonisation des automatismes dans un atelier
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L'environnement
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Niveau sonore souhaité...
Risques chimiques et physiques liés é la mise en oeuvre :
- des produits utilisés dans l'équipement
- des produits et procédés utilisés dans le voisinage
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Contrainte d'exploitation :
le nettoyage, le lavage, l'élimination des déchets
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Procédés, produits fabriqués, contraintes
Lavage au jet sous pression
Evacuation des copeaux automatique ou manuelle
Elimination des déchets
Fréquence, moyens, qualités du nettoyage
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La maintenance
- Préventive
- Curative
Recherche de la panne
Réparation
Essai
Mise é disposition de la fabrication
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Facilité d'accés, maintenance de premier niveau
par le personnel de fabrication ou spécialisé
Piéces de premiére urgence nécessaire
Taux de disponibilité
Facilité de démontage
Fréquence d'intervention souhaitée (hebdomadaire, annuelle)
Utilisation d'une assistance é la détection de
panne : par indicateurs lumineux, par écran de visualisation, par la
notice...
Piéces d'usure et fragiles facilement interchangeables
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L'ergonomie des postes de travail
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Choix et disposition des organes de commande,
efforts de manoeuvre
Posture de travail
Accessibilité des points de chargement
Prise en compte du poids, de la fréquence des manipulations
(assistance mécanisée ou non...)
Couleurs normalisées
Modes de marche conéus pour permettre une compréhension aisée et
une conduite facile de l'équipement
Niveau d'éclairement des zones de travail
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La conception des
protections
- Contraintes
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Nature et importance des
risques
Fréquence des accés pour utilisation, réglage, maintenance...
Nécessité de voir la zone protégée
Place disponible pour permettre les réglages, la maintenance
Résistance aux contraintes imposées par le milieu mécanique, physique
et chimique |
- Protecteurs matériels
remonter
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Fixes, mobiles, pivotants, coulissants...
Ajourés, pleins, transparents,...Avec dispositif de verrouillage, d'inter verrouillage
(voir norme NFE 09-051) tenant compte notamment des temps d'arrét et
des fréquences d'accés (1 fois par semaine, plusieurs fois par jour,
plusieurs fois par heure)
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- Dispositifs sensibles |
Barrage immatériel, cellule
"mono faisceau", tapis sensible, barre ou bordure sensible...
Détection é variation de champ électrique, é infrarouge,...Prise en
compte des temps d'arrét de l'équipement et des temps d'accés de l'opérateur |
- Autres dispositifs de protection
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La notice d'
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Gamme d'opérations détaillées pour l'utilisation, le
réglage, la maintenance et le dépannage
Consultation avant commande pour les machines sur catalogue
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Le transport - la livraison
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Moyens de déchargement (quai) et de manutention
(ponts, chariots) dont dispose l'utilisateur
Dimension des ouvertures, des passages...
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Le montage - la réception
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Conditions d'exécution du chantier (planning, équipement
nécessaire)
Co-activité entre entreprises intervenantes et entreprise utilisatrice
(plan de prévention)
Conditions de mise en service
Conditions de formation et d'instructions du personnel
Fourniture d'une notice d'instruction pour l'utilisation, la
maintenance et le dépannage (dans quelle langue ?)
Conditions de réception provisoires puis définitives par
l'entreprise elle-méme, par un organisme tiers...
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9.1.3. Bibliographie
Loi né 91-1414 du 31 décembre 1991.
Décrets né 92-765, 766, 767 du 29 juillet 1992
modifiés par le décret né 92-725 du 14 aoét 1996.
Normes NF EN 292. Notions fondamentales, principes généraux
de conception. Partie 1 : Terminologie de base, méthodologie.
Partie 2 : Principes et spécifications techniques.
Guide d'achat d'une machine ou d'un équipement de travail.
Fiche pratique de sécurité ED 44. Paris, INRS, 1993.
Spécifications de sécurité pour la consultation ou
l'appel d'offres lors de l'achat d'équipements de travail (machines,
appareils...). ED 1450. Paris, INRS, 1997
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