MO = Matériaux incombustibles/CF = Coupe-feu.
L'arrêté du 30 juin 1983 modifié, pris en application du code de la
construction (brochure nº 1540-II des Journaux officiels) définit des méthodes
d'essais de comportement au feu des matériaux de construction, qui sont ainsi
classés en cinq catégories MO, M1 à M4.
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6.8.3. Locaux de charge de batteries
d'accumulateurs
Compte tenu du risque d'explosion que présentent les
interventions sur batteries d'accumulateurs (dégagement d'hydrogène qui se
produit lors des opérations de charge), ces locaux doivent être :
implantés dans des zones éloignées de toute flamme et d'étincelle,
suffisamment dimensionnés pour permettre d'une part des
interventions aisées et d'autre part de limiter la concentration de
l'hydrogène dans l'air à moins de 0,40 %,
correctement aérés par une circulation d'air naturel avec
évacuation des gaz et introduction d'air frais du côté opposé (prévoir
si nécessaire une ventilation mécanique),
construits en matériaux incombustibles, le sol devra être
imperméable et conçu d'une manière telle qu'il permette une récupération
facile des électrolytes en cas d'épandage accidentel. Les allées sur une
largeur d'environ 0,60 m seront garnies de caillebotis isolants,
équipés du point de vue électrique en conformité avec
les dispositions de la norme NF C 15-100 Installations électriques à basse
tension.
Ils seront équipés de supports de batteries (de préférence
en béton), d'un dispositif de manutention (palans par exemple) de sécurité en
atmosphère explosive s'il est alimenté électriquement, de câbles de charge
à poste fixe près de la batterie à recharger.
Il sera défini les zones 0, 1 et 2 à risque d'explosion et
dans chaque zone le matériel électrique sera choisi pour répondre aux textes
en vigueur.
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6.8.4. Ateliers d'entretien
Ces ateliers doivent être conçus à partir des mêmes
principes que les bâtiments de fabrication : éclairage, assainissement et
chauffage, protection contre l'incendie et le bruit, état des sols.
Des règles particulières sont à appliquer en fonction de la
spécificité de ces locaux et des risques inhérents aux activités exercées.
Atelier mécanique et/ou chaudronnerie
Dispositions visant à supprimer les risques liés au bruit,
au soudage, aux produits chimiques, aux machines et aux manutentions lourdes :
isolation phonique,
séparation des emplacements des soudeurs, des postes de dégraissage,
de la forge,
espacement entre machines d'au moins 0,80 m,
captage de gaz, vapeurs, fumées, à leur source avec rejet
à l'extérieur, épuré si nécessaire.
Atelier électrique et/ou électronique
Dispositions visant à prévenir les risques d'électrisation
et d'incendie explosion :
installation électrique et connexions conformes aux règles
de l'art,
isolation des postes de travail du sol par revêtement
isolant (tapis),
implantation séparée du banc d'essai de moteur.
Atelier de menuiserie
Dispositions visant à supprimer les risques d'intoxication,
d'incendie, d'explosion :
espacement entre machines d'au moins 0,80 m,
captage des copeaux et poussières de bois, à la source
avec rejet de l'air à l'extérieur des locaux,
installation électrique et moteurs étanches aux poussières.
Atelier de finition (peinture, vernis...)
Dispositions visant à supprimer les risques toxiques et d'incendie explosion :
implantation de cabines ventilées pour l'application de
peintures par pulvérisation,
captage des vapeurs,
équipement électrique et éclairage de préférence
reportés à l'extérieur ou utilisables en atmosphère explosible.
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6.8.5. Accessibilité aux locaux techniques
Les locaux techniques sont tous sujets à des interventions de
maintenance y compris des interventions lourdes qui peuvent nécessiter de prévoir
un accès spécifique et dissocié des circulations générales.
Accès
Les accès aux locaux techniques seront prévus pour pouvoir
entrer et sortir, avec des moyens de manutention courants, les matériels les
plus importants qui y seront disposés. Des dégagements sont nécessaires pour
toutes les opérations d'entretien telles que ringardage de chaudières, démontage
de faisceaux de tubes dans des échangeurs thermiques ou frigorifiques, etc.
L'accès sera possible de plain-pied. Les dimensions ci-après
sont à respecter : porte de 0,90 m minimum sauf spécifications
particulières contraires (entrée et sortie d'équipements, de chariots, ...),
palier 0,90 m minimum entre escalier et porte d'accès, circulation et accès
rectiligne et non en équerre (voir figure 6.16).
Pour les locaux vide-ordure en sous-sol, privilégier l'accès
par monte-charge ou ascenseur plutôt que par la rampe d'accès automobile. Les
rampes d'accès seront < 5 % pour permettre les manutentions manuelles
et le passage des chariots poussés manuellement. La hauteur libre sous poutre
ou réseaux dans le local technique et sauf spécifications contraires sera de
1,90 m.
Figure 6.16 Palier
d'accès aux locaux techniques.

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Accessibilité aux réseaux et installations
Les réseaux (fluides, électricité haute et
basse tension, énergies, VMC, ...) sont généralement masqués par des
gaines, faux plafonds ou faux planchers, vide sanitaire et posent dans un
premier temps le problème de l'accessibilité à ces espaces techniques. Dans
un deuxième temps, il convient d'accéder directement à ces réseaux qui
suivent la plupart du temps les parois verticales ou horizontales d'un bâtiment.
Il s'agit alors d'accéder directement, de voir et pouvoir intervenir
manuellement.
Les trappes de visite murale seront situées
entre 0,60 m et 1,80 m à partir du sol.
Les dimensions minimales permettant l'engagement
des épaules sont de 0,60 × 0,60 m (voir figure 6.17).
Les trappes de visite doivent être dégagées de
tout équipement fixe (ex. : équipements dans les cuisines collectives).
Le gabarit d'un espace de travail en position
accroupie ou à genoux est de 1,50 m de haut et de 1 m de profondeur
(voir figure 6.18).
Il faut prévoir l'accessibilité aux points de
maintenance régulière : grilles et filtres de VMC, siphons, compteurs, boîtiers
de connexions...
Les faux plafonds seront aisément démontables.
Notons que plus un faux-plafond est accessible et démontable et moins il est détérioré
pendant l'intervention.
Le choix de luminaire avec grille de défilement
sur pivot facilite le changement des tubes. On évitera les descentes de réseaux
par les courettes ou puits de lumière trop étroits et nécessitant la corde à
noeud.
Les conduites verticales seront au minimum à
0,25 m du bâti pour permettre l'intervention entre le bâti et la conduite
(ex. : intervention sur les joints, peinture, ...).
Les chemins de câble seront supportés par des
équerres afin de laisser un accès direct sur le côté pour la pose des câbles.
Des dégagements seront prévus pour les accès aux artifices de fixation et de
raccordement : brides, colliers... ainsi que pour les travaux de finition
en place : étanchéité, calorifugeage.
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Figure 6.17 Gabarit et
positionnement des trappes de visite.

Figure 6.18 Gabarit d'un
espace de travail en position accroupie.

Signalétique
Des plans de réseaux seront établis et
disponibles pour les intervenants. Dans les locaux et sur les équipements eux-mêmes,
un marquage indiquera la nature des différents réseaux, des dangers et des
points d'interventions courantes.
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Electricité
On veillera :
à la disponibilité des sources d'énergie et des fluides
nécessaires à la maintenance,
à l'accessibilité immédiate au disjoncteur différentiel
de sécurité en cas d'incident,
à la mise en place de prises normalisées, surélevées à
1 m du sol pour éviter les chocs avec les machines de nettoyage et les
projections d'eau,
à la répartition des prises tous les 25 m pour éviter
d'utiliser des rallonges pour les machines,
au calibrage du circuit et de la puissance disponible
tenant compte des machines de nettoyage,
au respect de la classe d'isolation et de l'indice de
protection des matériels électriques.
Vides sanitaires
Les hauteurs libres doivent être suffisantes
pour ne pas imposer une position courbée lors de l'exécution des travaux
d'entretien.
Prévoir une ou des zones permettant
l'installation de postes de préparation en position debout.
Dans le cas des réseaux de grande étendue, la
partie principale du réseau doit être installée dans une galerie technique
dont les dimensions correspondent aux gabarits normaux (voir figure 6.19).
Les passages de moins de 1,90 m de hauteur
doivent avoir des longueurs de parcours inférieures à 6,00 m.
Les accès doivent être sûrs tant pour les
personnes que pour les matériaux. Ils doivent permettre le passage d'un
brancard normalisé (2,29 × 0,58 m). Si les accès se font par le plancher
haut du vide sanitaire, il doit être prévu au moins : une trappe de
dimension 1,00 × 1,20 m, une échelle fixe inclinée équipée d'échelons
antidérapants, d'une main courante et d'un palier de réception.
Prévoir une installation électrique sachant que
le vide sanitaire est considéré comme une enceinte très
"conductrice" au sens de la norme NF C 15-100. Tout transformateur
sera obligatoirement installé à l'extérieur de l'enceinte conductrice.
Les sols des zones de circulation doivent être
équipés de puits de relevage ou drainés avec une évacuation des eaux. Les
sols sont revêtus de matériaux sains après nivellement.
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Figure 6.19 Conditions
d'accessibilité minimale dans les vides sanitaires
D'après Conditions de travail dans les vides sanitaires. Mémo pratique,
OPPBTP.

6.8.6. Bibliographie
Installations classées pour la protection de
l'environnement, arrêté type nº 3 : atelier de charge
d'accumulateurs, brochure nº 1001-I et 1001-II des Journaux officiels.
Batteries d'accumulateurs. Prévention des risques
d'explosion. Recommandation CNAM R 215. Paris, INRS, 1983.
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21.05.2008 13:01:29
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