7.1 L’orientation des palettes
L’encombrement des palettes étant connu, il convient de choisir
tout d’abord leur orientation dans le palettier : la longueur ou la largeur
en façade d’allée.
La largeur en façade s’impose dans tous les cas où il s’agit
uniquement d’un stock réserve sans aucune activité de picking.
Elle est également conseillée, dans d’autres cas, si les
prélèvements sont faciles et! ou peu nombreux.
La facilité des prélèvements peut venir de la morphologie
des articles, de leur poids ou des dispositifs de préhension adaptés,
crochets, mini-gaffes, etc.
L’orientation longueur en façade d’allée facilite
l’activité de picking; mais en contrepartie, elle implique un volume
de palettier supérieur d’environ 20 %.
Très rares sont les entrepôts qui ont adopté cette disposition.

7.2 Les jeux de fonctionnement
Ensuite, doivent être définis les jeux latéraux. Le jeu
entre les palettes et les échelles du palettier est au minimum de 75
mm mais peut atteindre 100 mm. Le jeu entre les palettes doit être aussi
de 75 à 100 mm. Cette valeur dépend de nombreux facteurs. Dans
le cas d’une exploitation par des caristes, les éléments
suivants sont à prendre en compte:
• la qualité des palettes
• la qualité de la palettisation, avec ou sans débord
• la stabilité des charges
• la dextérité et l’engagement des caristes
• la hauteur de stockage
• le moyen de manutention. En particulier, un chariot grande hauteur dont
le conducteur reste au sol demande un jeu plus important qu’un chariot
de même hauteur à nacelle élevable.
Dans le cas d’un stockage automatique, la norme FEM 9831 retient, par
exemple, pas moins des dix paramètres suivants pour la définition
du jeu fonctionnel entre deux palettes:
• deux fois la tolérance de lecture lors du contrôle gabarit
d’entrée
• deux fois l’imprécision du positionnement de la charge
en position de prise sur le convoyeur d’entrée
• l’imprécision de positionnement longitudinal du transstockeur
• la déformation du mât sous la charge
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• la déformation du chariot porte-fourche sous la charge lors du
déploiement de la fourche
• le jeu des galets de guidage
• l’inclinaison du mât due aux tolérances d’installation
du rail
• l’imprécision dans la mise en place des dispositifs de
positionnement (cible, repères de reset, etc.)
• l’inclinaison du palettier
• l’inclinaison de la charge due à la flèche des lisses.
Il est à noter que le choix dune distance de 100 millimètres au
lieu de 75 n’est pas neutre ; la diminution de la capacité de stockage,
à volume de bâtiment égal, est d’environ 2 %.
Il faut aussi définir le jeu vertical entre le sommet de la palette la
plus haute et la lisse supérieure. Pour la manutention pure et simple,
on conseille un jeu de 100 à 150 mm. Cette valeur doit être augmentée
si des prélèvements d’articles unitaires encombrants doivent
avoir lieu dans des bacs, des cartons ou des caisses américaines.
Le dernier jeu est celui qui sépare les palettes dos à dos. Sa
valeur minimale est de 100 mm. Elle peut être portée à 150 mm (Voir
figures 11.3 et 11.4).
Nota important: La définition des jeux fonctionnels doit être judicieuse.
Si les jeux sont trop faibles, ils vont ralentir l’activité des
caristes ou multiplier les rejets au contrôle gabarit dans le cas d’une
manutention automatique. Cela diminuera d’autant la productivité
globale de l’entrepôt durant toute la durée de son exploitation.
S’ils sont trop importants, la taille du bâtiment sera inutilement
augmentée.
7.3 La structure du palettier lui-même
Il faut tenir compte aussi de l’encombrement de la structure elle-même
du palettier. Dans une première approche, on peut retenir les valeurs
moyennes suivantes:
• 120 mm pour la hauteur des lisses. Cette valeur peut varier de 50 à
160 mm suivant les constructeurs, le profil proposé, la longueur demandée,
le poids de la charge, les flèches admises (1/200 ou 1/300), la hauteur
de stockage et les moyens de manutention envisagés et notamment leurs
dispositifs de mise à niveau automatique ou non.
• 100 mm pour l’épaisseur des échelles. Cette valeur
varie de 80 à 120 mm surtout en fonction de la hauteur de stockage et
du poids des charges.
Les échelles ont des perforations qui permettent l’encliquetage
des lisses. Leur pas varie sensiblement, de 50 à 300 millimètres
suivant les catalogues des constructeurs. Il faut tenir compte de cette contrainte
dès les premiers dimensionnements. Un pas de perforation à la
demande est, en effet, économiquement difficile à justifier.ff
La conception de l’amont et du stockage
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